jeudi 18 juillet 2013
Jeufosse, 152km
Une belle journée se profilait pour Jeufosse ce mercredi. Pas la journée du siècle mais bon, je pensais qu'il fallait y aller. Pas trop (assez) de vent pour péter les records, une cumulification aléatoire et un possible petit voile de cirro-strato cumulo-trucmachinchose.
Arrivés à 11h avec Damon, Hervé et Regis, il y a pétole. Là où d'habitude nous nous jetons dans nos sellettes, nous prendrons le temps de manger pour laisser le vent monter un peu. Regis & moi partons en premier dans une agrologie travers gauche. Je ne suis pas patient et je profite du 1er cycle pour m'extraire. Tout seul, grrr ! Il faut bien peaufiner le thermique sous peine de se tanquer dans la vallée de l'Eure juste derrière. Le ciel est bleu, pas le moindre cumulus et le plaf est à 1100m.
Ca flotte pas trop mal et je suis content d'avoir pris la peine de bien me préparer pour ce vol. Jeufosse est cerné de zones aériennes et mon B1Nav de les gère pas :-(
Mais j'ai un téléphone couteau Suisse-Californien-Made in China ( Allo, un iphone Quoi) que j'ai peaufiné pour l'aventure. En lui ajoutant une petite app des espaces aériens qui marche très bien (Flyskyhy et sa carto), et qui permet le livetracking mais qui est gourmande en batteries. J'ai opté pour une batterie externe Anker 13000mAh qui me laissera après 5h30 de vol mon téléphone chargé à 100%. Il fallait ensuite protéger le téléphone qui est certes un bel objet mais qui à tendance à vous glisser des mains à la première occasion. J'ai donc cherché assez longtemps une coque à dragonne pour l'assurer et j'ai fait le choix de la Capdase qui est parfaite, toute les fonctions sont accessibles, nickel. J'avais peur de ne pas bien voir l'écran du téléphone mais mon cockpit est légèrement incliné vers moi et je n'ai pas de reflet parasite. Fin de la réclame.
Apres 45 mn de vol, je touche mon premier nuage à 1800m, miam ! Je mange mon pain blanc mais je ne le sais pas encore. Pendant 45mn, c'est l'euphorie sous les nuages. Et c'est le drame, un voile d'altitude me contrarie et j'arrive en plein dessous. Arghh, vu sa position (et la mienne) je choisi le coté Sud. Une rue de cum de chaque coté mais trop loin me semble t'il pour être atteinte. Ce sera le mode survie à la limite de l'ombre et du soleil. Km 56, point bas à 2OOm sol, allez, je sors les rame et ne lâche rien. Ca monte mal, ça descend vite, mais je reste en l'air. Le mental est tellement important dans ce sport, c'est dingue. Re point bas 10mn plus tard, re sortie de rames. Depuis mon arrivée sous ce voile je ne pense qu'à une chose, rester en l'air en attendant qu'il se dissipe. Après 1h de ce régime, c'est tout bleu. Les cumulus sont toujours loin à droite et à gauche et moi tout seule au milieu :-(
C'est du pur vol de plaine, analyse des contrastes et fermeté dans mes choix qui finalement mais au prix d'une bonne bataille feront de ce vol un très beau vol.
Je retrouverai les nuages au km 100 mais ce sera pour refaire un méga trou au km 120. Re point bas à 200m sol. C'est pas énorme comme gaz. Je re-choisi mon champ de déclenchement et il me permet de reprendre 100m en 11minutes, qui seront perdus dans la foulée. Je re-re-choisi le champ salvateur et reprend 200m qui seront perdus dans la foulée (un de mes films preferé c'est Un jour sans fin, j'adore le comique de répétition). Je suis comme sisyphe (mais moins bien gaulé) qui devait remonter sa pierre au sommet de sa montage pour je ne sais plus quelle raison. Je re-re-re choisi le champ salvateur et reprend les 1300m qui me permettront d'atteindre Le Mans. J'éviterai de survoler la prison et poserai dans une zone industrielle ou je vois un autobus à son arret, pratique pour aller à la gare.
Avec Regis dans le tgv, on parlera de ce beau vol dont le bip du vario me bercera cette nuit.
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