dimanche 31 mars 2013

Jeufosse, 62 km


          Demain étant le 1er avril, je me dépêche d'écrire ce billet histoire de ne pas brouiller les pistes. Ce matin, lorsque nous sommes arrivés à Jeufosse, il y avait déjà du monde en l'air. Le temps d'ouvrir le sac et tous sont sortis vers les cumulus. La première fournée partie, nous nous sommes mis en l'air par une température plus que fraîche. Pas une surprise, on savait qu'il allait cailler. J'avais mis le maximum en terme d'épaisseur de vêtements pour affronter le frima. Et des chaufferettes dans mes moufles. Beurk, j'aime pas piloter en moufles (mais qui aime, hein ? )
          Je n'en mène pas large sachant que nous ne pouvons plus poser en bas. Pour décrire la vue à ce moment là, je dirai que j'aurai dû enlever mes lunettes de soleil, j'aurai au moins eu l'impression qu'il ne faisait pas nuit. Pas un rayon de soleil. S'en suivent 40 mn de morne soaring, et toujours pas de lumière au bout du tunnel. J'applique la technique de montée étage par étage, ou plutôt marche par marche mais les mètres grappillés sont toujours bons à prendre. Ca à fini par sortir, toujours sans soleil. Va comprendre Charles...
          Les voiles se glissent dans la colonne et un fois en haut, il faut bien se résoudre à quitter le site. On aperçoit quelques taches claires et nous sommes 3 à tenter l'aventure, suivis par les copains qui achèvent leur montée. Régis prend une option plus à droite et Laurent & moi ne nous faisons pas prier pour le rejoindre dès qu'on le voit s'en sortir.
          La traversée de l'Eure est une formalité lorsque je vois un rapace se faire catapulter sur mon arrière gauche. Banzaï sur l'animal et plaf fissa dans un bon +3.
On y voit que dalle tellement c'est brumeux et mes suspentes commencent à givrer. Mon cockpit aussi d'ailleurs et je me les gèle.
Heureusement qu'elles ne peuvent pas givrer tout de même !
          On perdra Régis qui se sauvera d'un énorme point bas et terminera brillamment son vol seul en faisant la meilleure distance du jour. Assez vite maintenant, les ciel s'ouvre et les nuages prennent une belle consistance. Pas longtemps puisque l'assèchement est marqué et la bataille commence pour survivre dans ce ciel de plus en plus sec. On est jamais contents quoi !
Fin de la bataille après 3h de vol dans les courants d'airs glacés. Je me demande bien qui à laissé la fenêtre ouverte ?
          Merci à Gaëlle pour la récup, c'était pas gagné à cet endroit et à Pascal pour le covoiturage.
La trace est ici:
http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2012/vol/20124150

1 commentaire:

Régis a dit…

Jolie photo ! oui j'ai bien bataillé pour mon point bas , c'était assez dur de vous voir si haut pendant ce temps ^^ j'aurais préféré faire la suite du vol avec vous clairement .